Les pires clichés à éviter en entrevue d’embauche

le 17 avril 2023


Les clichés font fréquemment partie du paysage des recruteurs. Des petits détails sans importance ? Et s’ils pouvaient vous coûter cet emploi parfait pour lequel vous venez de décrocher une entrevue ?

Si votre prochaine entrevue d’embauche est probablement la seule de votre journée, le recruteur devant vous, lui, en vivra certainement plusieurs dans cette même journée. Ce qui vous semble peut-être original, peut donc être redondant, voire carrément exaspérant pour lui.

Explorons les principaux clichés à éviter pour demeurer intéressant et pertinent aux yeux de l’employeur potentiel vous recevant en entretien !

 

Ces clichés si détestés par les recruteurs

Mais d’abord, qu’est-ce qu’un cliché en entrevue ?

C’est une phrase, un mot ou un énoncé procurant peu d’informations utiles sur le candidat que vous êtes.

C’est une réponse peu élaborée, que pourrait s’approprier n’importe quel autre candidat, souvent vide de sens et trop de fois entendue.

De quoi énerver un employeur l’ayant, lui, déjà entendue à répétition dans la bouche des candidats vous précédant.

 

Quand on rentabilise mal son entrevue d’embauche

Un entretien passe vite ! Faites que chaque minute compte et travaille à votre avantage. Les clichés suivants ont la fâcheuse tendance à aller dans le sens contraire.

 

Catégorie 1 : les réponses et qualificatifs trop généraux et les phrases toutes faites

Notamment en réponse aux questions : “Pourquoi devrait-on vous choisir ?” et “Pourquoi ce poste ?”
Exemples :

  • Je suis travaillant / motivé / passionné ;
  • J’apprends vite ;
  • Je suis vraiment intéressé ;
  • J’ai toujours voulu faire ça ;
  • Parce que je suis rendu là.

Problème : ça n'apprend rien de consistant sur vous à votre interlocuteur.

Conseils : décrivez davantage vos propos et appuyez-les d’arguments concrets et convaincants. Demandez-vous ce que vous cherchez au juste à exprimer, puis employez des termes plus précis pour le faire, avec des exemples concrets pour illustrer votre pensée (réalisations professionnelles, initiatives personnelles, etc.) et prouvant votre point à votre interlocuteur.

Mettez de l’avant les qualités vous démarquant réellement et rendant votre profil particulièrement intéressant, utile et indiqué pour ce poste spécifique.

Si vous êtes à la recherche de nouveaux défis, précisez en quoi ce poste en sera un pour vous et quels sont vos atouts pour le relever !

 

Catégorie 2 : les préambules et informations inutiles

Exemples :

  • la longue introduction remplie de phrases creuses visant à préparer le terrain et à justifier un défaut (motivée par la peur d’être mal perçu par le recruteur) ;
  • la réponse charmante qui n’a aucune utilité sur le plan professionnel ;
  • C’est sur mon CV !

Problème : votre temps d’entrevue est limité. Ceci vous fait perdre du temps et gaspille celui du recruteur qui demande à être convaincu de la qualité de votre candidature.

Conseils : optimisez le temps qui vous est accordé pour démontrer hors de tout doute que vous êtes le candidat idéal pour ce poste. Sélectionnez avec attention les éléments que vous tenez absolument à mettre de l’avant et à faire valoir et intégrez-les au bon moment dans vos réponses. Avec une bonne préparation, vous pouvez y arriver, même si vous ne connaissez pas d’avance toutes les réponses aux questions qui vous seront posées.

Surtout, évitez de dire « C’est sur mon CV ! » Même si c’est la vérité, l’entrevue est justement le moment pour les recruteurs d’en savoir plus sur les éléments figurant à votre CV et dans votre lettre de présentation : attendez-vous à être questionné là-dessus. Profitez de l’occasion pour fournir davantage de détails et de précisions sur le contexte de vos réalisations, votre parcours et vos compétences.

 

De ceux qui repoussent les employeurs

 

Catégorie 3 : les mensonges

Exemples :

  • répondre que vous n’avez pas de défaut sur le plan professionnel ;
  • ou, pire encore, Mon plus grand défaut est le perfectionnisme ! ou Ma plus grande faiblesse est que je travaille trop.

Problème : personne n’est parfait ! Si vous clamer l’absence de défaut, il est donc évident que c’est faux, en plus de manquer de modestie et d’honnêteté, minant d’avance la confiance du recruteur envers vous. Quant au perfectionnisme et au fait d’être travaillant, ce ne sont ni des faiblesses, ni des défauts et les recruteurs n’en peuvent tout simplement plus de ces phrases reprises à outrance par les candidats.

Conseils : faites preuve de franchise, assumez vos défauts et démontrez que vous avez trouvé des solutions pour, non seulement les surmonter, mais aussi les transformer en atouts. Personnalisez le tout selon votre expérience et l’emploi que vous essayez d’obtenir.

 

Catégorie 4 : l’exagération

Exemples :

  • Je suis passionnée par votre secteur ;
  • Je me vois rester très longtemps dans votre entreprise.

Problème : forcer la note ne donne rien de bon et pourrait même vous discréditer aux yeux de l’employeur. Et comment pouvez-vous savoir si vous aurez toujours envie de travailler pour cet employeur après un certain temps ? Un tel engagement à ce stade est précipité et irréaliste, ce qui ne mettra pas en valeur votre candidature.

Conseils : pesez vos mots et restez authentique. Si le secteur est une véritable passion vous habitant depuis longtemps, il est bien sûr pertinent de le mentionner. Sinon, optez plutôt pour l’audace, démontrez de l’assurance et de la confiance en vous, mais évitez l’arrogance.

 

Le cliché ultime d’un entretien raté

 

Catégorie 5 : l’absence de positionnement… ou de réponse !

Exemples :

  • Je suis prêt à faire n’importe quelle tâche / à accepter n’importe quel poste quand on vous demande ce que vous recherchez ;
  • ou ne pas savoir quoi répondre à une question pourtant importante.

Problème : un chercheur d’emploi désespéré ou trop prudent ne séduit pas les employeurs. Ceci ne leur permet pas de valider que vos ambitions entrent en cohérence avec les objectifs du poste vacant et de l’entreprise. Esquiver une question ou vous montrer démesurément dévoué ne vous rend donc pas service, bien au contraire. Par ailleurs, rester sans voix face à une question importante peut rapidement être perçu comme un manque de sérieux ou de préparation qui n’augure rien de bon concernant votre professionnalisme.

Conseils : positionnez-vous ! Les employeurs veulent connaître vos préférences. Si le poste convoité vous intéresse réellement et que vous avez les compétences et qualités qu’il faut pour le combler, vous n’avez rien à craindre à exprimer vos ambitions professionnelles en lien avec ce travail.

Faites vos recherches. Vous devez connaître l’entreprise et le poste pour lequel vous postulez, au moins minimalement, pour que l’employeur ressente votre intérêt sincère.

Décrivez votre expérience et votre intérêt pour les différentes responsabilités et tâches de cet emploi. Laissez percevoir votre excitation à l’idée de faire certaines tâches en particulier et de mettre à profit certaines de vos compétences requises pour celles-ci. Allez au-delà de votre intérêt, expliquez les raisons de celui-ci et ce que cela apportera à l’employeur.

Si vous vous reconnaissez dans l’un ou l’autre de ces clichés, sachez que le meilleur remède parmi tous est assurément de bien vous préparer à l’entrevue.

Allez, faites vos devoirs ! Ainsi, vous serez certainement mieux en mesure de performer lors de votre prochain entretien et d’attirer l’attention des recruteurs… pour de bonnes raisons !

Ces Informations Professionnelles sont présentées uniquement à des fins éducationnelles et culturelles et ne sauraient être interprétées comme traitement ou action spécifique individualisée à une personne.

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