Vous avez passé l’entrevue d’embauche, vous êtes retenu(e) pour le poste, vous avez peut-être même déjà dit oui. À ce stade, pouvez-vous vraiment refuser une offre d’emploi ?
Découvrons ensemble les raisons menant à décliner une opportunité de travail et l’art délicat de le faire… avec intelligence et doigté !
Pourquoi refuser une offre d’emploi ?
D’abord, bien qu’inconfortable, rassurez-vous, cette situation n’est pas si rare, surtout dans le marché actuel particulièrement propice aux candidats.
Selon une étude réalisée par le cabinet mondial de dotation en personnel Robert Half, près d'un quart des travailleurs canadiens, soit 23 %, ont déjà rejeté une offre d'emploi après l'avoir acceptée.
Plusieurs raisons peuvent effectivement vous inciter à rejeter une proposition d’emploi. En voici quelques-unes :
- une autre entreprise vous propose un meilleur salaire ou des conditions plus intéressantes ;
- le lieu de travail est particulièrement loin de chez vous par rapport aux offres concurrentes ;
- votre situation personnelle a changé entretemps et bouscule soudainement vos plans ;
- vous entendez de mauvaises critiques au sujet de l'entreprise vous ayant fait une offre ;
- vous recevez une meilleure contre-offre de la part de votre présent employeur ;
- après plusieurs entrevues d’embauche, vous recevez plusieurs propositions intéressantes et vous vous retrouvez devant l’embarras du choix ;
- tout juste après avoir accepté un poste, vous recevez l’offre dont vous rêviez depuis longtemps ;
- le poste décroché ne vous semble pas pleinement fait pour vous ou aligné avec votre plan de carrière et vos attentes.
Quelle que soit votre raison, sachez que vous n’êtes jamais dans l’obligation d’accepter un poste, simplement parce que vous êtes le ou la candidat(e) retenu(e). Vous êtes le ou la capitaine de votre carrière !
Toutefois, prenez d’abord le temps de réfléchir et d’évaluer attentivement les propositions qui vous sont faites à la lumière de vos critères.
Au besoin, pour vous accorder un temps de réflexion et/ou recevoir les réponses des autres entreprises auprès de qui vous avez postulé, demandez à l’employeur un court délai de quelques jours avant de donner votre réponse. Ceci vous empêchera également de vous emballer trop vite pour un poste qui ne vous correspond pas vraiment et de devoir ensuite reculer.
Un angle mort de la recherche d’emploi
Alors qu’on parle souvent des meilleures techniques de recherche d’emploi et de comment décrocher le travail de vos rêves, on aborde moins souvent cet aspect de la quête professionnelle.
Pourtant, offrir une réponse aux offres qui vous sont faites dans vos démarches de recherche d’emploi fait partie des étapes normales du processus d’embauche et celle-ci doit, comme toutes les autres, être naviguée adéquatement.
Après réflexion, vous choisissez de décliner une offre ? Pas de panique ! Les employeurs comprennent, à condition que vous fassiez bien les choses. Il y a, en effet, quelques règles à respecter pour le faire de façon respectueuse et intelligente, ce qui pourrait même jouer en votre faveur.
Comment décliner une offre d’emploi sans nuire à sa carrière ?
D’abord, ne pas répondre à une offre sérieuse n’est pas une option. En effet, pour préserver votre réputation professionnelle et ne pas entraver vos futures recherches d’emploi, n’évitez pas l’inconfort de la situation en « fantômisant » l’entreprise.
Au contraire, pensez à long terme. Assurez-vous de rester en bons termes avec les recruteurs et, bien sûr, les entreprises vous ayant fait des propositions, en faisant preuve de franchise, de tact, de sincérité et de politesse, tout en communiquant sans tarder, clairement et sans ambiguïté vos intentions pour le poste qui vous est offert.
Si vous n’avez pas encore accepté l’offre qui vous est faite, vous pouvez rédiger un courriel courtois, adressé à la personne vous ayant annoncé que votre candidature a été retenue, l’informant de votre refus et exprimant brièvement, mais honnêtement, les raisons de celui-ci.
Ceci dit, l’idéal est généralement d’utiliser le même moyen de communication que celui utilisé par l’employeur pour vous faire son offre. Si vous aviez tissé un bon lien avec lui, un appel téléphonique pourrait même être à privilégier. Et votre courage risque fort d’être apprécié.
N’oubliez pas de le remercier pour son offre et son temps et de l’inviter à conserver votre curriculum vitae pour de futures possibilités.
Bien que ce ne soit pas le cas pour l’instant, rien ne dit que vous ne souhaiterez pas travailler pour lui dans l’avenir. Profitez donc du fait que ce ou cette recruteur(euse) ou chef(fe) d’équipe a déjà une bonne opinion de vous et de vos compétences en laissant une bonne impression. Ceci pourrait même changer le cours de votre carrière si un poste plus intéressant venait à s’ouvrir !
Et quelle que soit la réaction de l’employeur en question, restez professionnel(le) et irréprochable ! Il s’agit de votre réputation.
Quand un oui se transforme en non
Vous aviez accepté l’offre, mais vous avez finalement changé d’avis ? Bien que similaire, le processus de refus mérite quelques ajustements supplémentaires :
Soyez responsable : si vous avez signé un contrat avec votre nouvel employeur, assurez-vous de respecter, dans votre démarche, les modalités qui y sont incluses au sujet de l’éventualité de renoncer à une offre, s’il y a lieu.
Soyez franc et honnête : on prépare sans doute déjà votre arrivée en poste. Communiquez donc votre décision de refuser l’offre dès que possible à votre nouveau patron ou à la personne responsable des ressources humaines.
Soyez respectueux et professionnel : vous vous êtes déjà engagé(e) auprès de cet employeur, évitez donc de faire votre annonce par texto ou courriel ! Une telle démarche mérite un coup de téléphone ou, encore mieux, une discussion en personne pour prendre le temps d’offrir vos excuses et de remercier les personnes rencontrées lors du processus de sélection pour leur confiance et leur intérêt envers votre candidature.
Encore une fois, qui sait si ces nouvelles relations professionnelles pourraient être la source de belles opportunités futures… gardez la porte ouverte !
Tout compte fait, célébrez le fait que votre candidature a retenu l’attention d’une, voire de plusieurs entreprises et que, dans ce processus, vous avez même l’opportunité d’enrichir votre carnet de contacts professionnels. Faites donc de vos refus des opportunités de connexions positives et de futures collaborations prometteuses !